20 Juin 2016

24 Heures 2016 : un grand cru !

Sport

263 500 spectateurs ont assisté au 18ème sacre de Porsche, au terme d’une course incroyable où Toyota perd à 3 minutes de l’arrivée.

Des sourires de Brad Pitt (qui donnait le départ), de Jackie Chan, Keanu Reeves, Patrick Dempsey, Adriana Karambeu, et tous les autres aux larmes de Hugues de Chaunac, patron très malheureux de l’écurie Toyota, des trombes d’eau de samedi à la poussière et au grand soleil de dimanche : la 84ème édition des 24 Heures du Mans restera à jamais comme l’une des plus belles pages de la plus mythique des Courses automobiles.

Tout a commencé par une semaine de fête, comme d’habitude populaire et joyeuse, mais aussi très pluvieuse (record absolu de pluie en 10 jours depuis 1945 au Mans sur juin). A l’issue de deux soirs d’essai épiques, Porsche enlevait une « petite » pôle position sur la piste détrempée.

Samedi midi, avant le départ, le spectacle débutait sur la piste avec une grille de départ très hollywoodienne. Des acteurs américains en pagaille au milieu des pilotes, des officiels et des mécanos et Brad Pitt qui lançait dans un français presque parfait "Pilotes, allumez vos moteurs"...

 

A 14 h 50, de violentes pluies contraignaient la direction de course à un départ « lent » derrière la voiture de sécurité. Une heure plus tard, les choses sérieuses commençaient et Toyota allait prendre la tête assez rapidement. La soirée de samedi, la foule présente sur le circuit assistait à un chassé-croisé époustouflant entre Porsche et Toyot

 

A la fin des 23 heures,ce duel tournait sérieusement à l’avantage des Japonais. La surpuissante écurie Audi était, elle, très discrète mais en embuscade après des péripéties mécaniques sur les deux voitures n°7 et n°8. Elle finira poar se glisser sur le podium pour continuer une belle série inninterompue depuis 1999.

A 14 h 55 dimanche, la foule était déjà installée dans les tribunes de la ligne droite des stands pour assister au sacre tant attendu de Toyota pour sa 18ème participation. Alors qu’elle allait effectuer son dernier tour, la voiture de tête, Toyota n°5 (Davidson/Buemi/Nakajima) s’arrêtait soudain sur la piste, en pleine ligne droite, tous feux éteints, pendant quelques dizaines de secondes qui ont semblé des heures, elle n’a pas bougé. Totem immobile d’une défaite annoncée.

 Que se passe-t-il ? Que se passe t-il ?" hurlait le speaker… Sur les écrans, on a vu les larmes de Hugues de Chaunac, patron expérimenté de l’écurie, on a vu la Porsche n°2 passer en tête, on a vu les pilotes Porsche Romain Dumas et Lieb assister incrédules au dernier tour victorieux de leur coéquipier Neel Jami. On a vu la foule tétanisée vivre le plus improbable des épilogues.

A 15h01, Porsche remportait son 18ème trophée, devant la Toyota n°6 et l’Audi R18 n°8. La Toyota n°5 ne figurera même pas sur le classement final 2016, le dernier tour ayant été effectué en plus de 6 minutes.

COCORICO EN LMP2

Grâce à l’équipe Signatch Alpine, la Marseillaise a retenti sur le podium.​L’écurie française renporte la victoire en LMP2 (Menezes/Lapierre/Richelmi).

A noter aussi que le constructeur installé en Sarthe, Onroak Automotive, voyait 10 des 11 châssis engagés franchir la ligne d'arrivée.

RETOUR RÉUSSI POUR FORD

Ford pour son retour au Mans 50 ans après son triplé historique s’impose en LM GTE Pro avec la n°68 du trio Hand/Müller/Bourdais. Le Sarthois Sébastien Bourdais n'a pas caché son bonheur devant son public, dans sa ville. La Scuderia Corsa s’offre la victoire en LM GTE Am grâce à l’équipage Sweedler/Bell/Segal.

Et le couip de coeur humain de l'ensemble des acteurs est attribué à Frédéric Sausset, quadri amputé, qui a pris le départ des 24 Heures du Mans, dans le cadre du 56e stand avec Tinseau et Bouvet et qui réalise la performance de franchir le drapeau à damier en 39e position.